jeudi 13 février 2025
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Littérature jeunesse

Un premier roman pour Annie Morin

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Photo: Mélanie Labrecque

28 janv. 2025 06:15

L’autobus scolaire occupe une place importante dans la vie de plusieurs adolescents. Plus qu’un simple véhicule qui transporte les élèves vers l’école, il devient aussi le lieu de rencontres improbables entre des jeunes que tout sépare, mais qui partagent chaque jour un moment de leur vie. C’est également le point de départ du premier roman d’Annie Morin, 16 km.

Journaliste pendant plusieurs années et maintenant conseillère en communication, l’autrice de Saint-Antoine-de-Tilly souhaitait depuis longtemps écrire de la fiction. Pour construire son récit, elle s’est inspirée de ce que ses propres adolescents vivaient dans leur autobus scolaire.

«J’ai pensé à l’autobus comme point de départ. Ensuite, j’ai campé des personnages qui sont somme toute ordinaires, mais avec une passion. Victoria, elle adore les langues anciennes et Adam, le garçon, c’est un maniaque de vélo. Au premier regard, rien ne les unit, mais ils vont finir par collaborer parce qu’il y a un incident qui arrive dans l’autobus et la relation va se développer», a relaté Mme Morin.

Le lecteur et la lectrice pourront s’y retrouver puisque l’histoire est racontée à la fois par Victoria (une fille de la campagne) et Adam (un garçon de la banlieue). Le récit se construit par les yeux des deux personnages principaux. Une façon de s’adresser autant aux filles qu’aux garçons.

Ce livre est également le premier d’une trilogie qui transportera les deux héros vers d’autres aventures au fil de l’année scolaire.

Des lecteurs allumés

«Je trouve que les ados forment tellement un beau public. Ils sont curieux, intéressés et quand ils aiment, ils aiment vraiment. Ils sont du genre à partager leur lecture», a expliqué Annie Morin.

Mère de trois adolescents, l’idée d’écrire pour eux s’est naturellement imposée. «Je me suis dit pourquoi je n’écrirais pas quelque chose qu’ils pourraient lire. En même temps, il y avait l’idée de leur montrer que lorsqu’on a un rêve, même si c’est un vieux rêve, si l’on prend les moyens et qu’on travaille fort, on peut le réaliser.»

Ainsi, avant de commencer, elle les a consultés pour connaître leurs goûts en matière de littérature et ce qu’ils recherchent quand ils lisent. «Ils m’ont dit que souvent il y a de gros drames. Un parent qui meurt, un ami victime d’intimidation… Ils m’ont dit qu’ils aimeraient avoir quelque chose de plus positif avec des personnages qui leur ressemblent et auxquels ils peuvent s’identifier», a-t-elle poursuivi.

L’amour d’écrire

Écrire a toujours fait partie de la vie d’Annie Morin et elle y prend plaisir. «Je ne suis pas devenue journaliste pour rien. Oui, il y a la curiosité et l’intérêt de participer activement à la société, mais c’était aussi le plaisir d’écrire.»

Toutefois, le journalisme et la communication imposent certains cadres qui ne permettent pas de laisser libre cours à son imagination. En quittant le journalisme, elle a pu remettre de l’avant cette idée d’écrire de la fiction et se permettre de la créer. «Il faut s’autoriser et se donner la liberté d’aller dans des zones où tu n’avais pas l’habitude d’aller.»

D’ailleurs, une fois qu’elle a commencé, elle s’est investie dans son récit. «Il m’est arrivé ce que d’autres auteurs ont déjà expliqué. L’histoire finit par s’écrire d’elle-même. Tu as le sentiment que tes personnages t’amènent quelque part. Je me suis laissée portée par tout ça. Je me suis adaptée à l’histoire et je me suis attachée à mes personnages.»

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