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Noël avant le temps

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18 oct. 2025 08:54

La dernière semaine a pris des airs de temps des Fêtes pour les partisans du Canadien alors que les bonnes nouvelles se sont multipliées. Je ne peux encore une fois qu’applaudir le travail de l’état-major du Tricolore.

Par Érick Deschênes

La prolongation de contrat pour huit saisons du prodigieux défenseur offensif Lane Hutson fait encore passer le directeur général du CH, Kent Hughes, pour un génie.

L’organisation montréalaise «n’aura» qu’à débourser 8,85 M$ par saison à partir de 2026 pour conserver les services du jeune défenseur qui se démarque déjà comme l’un des meilleurs arrières de sa génération.

Une entente étonnante alors que d’autres jeunes défenseurs, comme Jackson Lacombe et Luke Hughes, ont obtenu des pactoles plus intéressants qu’Hutson, alors qu’ils sont des défenseurs qui n’ont pas le même impact sur le jeu que la nouvelle étoile tricolore.

Mais plus qu’on s’attarde aux détails, plus on voit que l’entente sera profitable pour les deux parties. En apposant sa signature en bas de ce nouveau contrat, Lane Hutson s’assure de pouvoir rester à Montréal pour les neuf prochaines saisons, des années où la formation montréalaise sera à son apogée.

De plus, rien ne garantit que la deuxième campagne de Lane Hutson sera aussi profitable, en termes de points, que sa première saison étincelante avec le Tricolore. Depuis le début de la saison, on voit que les équipes adverses des Canadiens surveillent encore plus étroitement le petit défenseur créatif.

En plus, on dirait que toutes les équipes se sont passé le mot : frapper Hutson dès que vous en avez la chance! Malgré qu’Hutson a défié les probabilités que laissait présager son petit gabarit, rien n’écarte la possibilité que le défenseur doive composer avec des blessures qui mineraient sa productivité.

On l’a vu dans les dernières années avec les contrats de Carey Price et Shea Weber, les lourds contrats peuvent devenir des poids pour une organisation de la LNH.

Du côté de l’état-major, l’entente renouvelée avec Lane Hutson lui permettra d’avoir une belle marge de manœuvre, dès la saison prochaine, pour renouveler les contrats des espoirs qui poussent (lire ici Ivan Demidov) et d’aller chercher d’autres pièces qui feront passer un autre palier au Bleu blanc rouge.

Selon les nouveaux standards salariaux avec les nouveaux sommets atteints par le plafond salarial, Lane Hutson aurait amplement mérité un salaire annuel d’au moins 10 ou 11 M$ par saison. Avec un salaire annuel de 8,85 M$ accordé à Lane Hutson, l’organisation montréalaise s’assure que sa structure salariale ne soit pas trop chamboulée, plusieurs membres du noyau (Nick Suzuki, Cole Caufield, Juraj Slafkovsky et Kaiden Guhle) ayant signé des renouvellements de contrat sous les paramètres de l’ancienne réalité du plafond salarial.

Dans un autre ordre d'idées, je suis également bien heureux que le propriétaire du Tricolore, Geoff Molson, ait accordé une prolongation de contrat de cinq ans aux architectes de la reconstruction réussie des Canadiens, Kent Hughes et Jeff Gorton. L’avenir s’annonce radieux. Juste d’avoir permis en moins de cinq ans à Montréal, l’organisation la plus prestigieuse du circuit Bettman, de redevenir une équipe qui ne fait plus fuir les hockeyeurs, il faut lever notre chapeau au duo derrière ce grand succès.

Il faut se parler de Patrik

Seule ombre au tableau à ces bonnes nouvelles ainsi qu’à l’excellent début de saison du Tricolore, c’est le travail de Patrik Laine dans l’alignement.

Oui, il a fait une belle passe à Ivan Demidov sur le but égalisateur lors du match de mardi contre Seattle. Mais à l’exception de ce bon moment, le grand Finlandais n’est qu’une nuisance pour le Bleu blanc rouge.

Le Patrik 2.0 n’est qu’une copie du Patrik de la saison dernière, les buts en avantage numérique en moins. L’ailier droit n’est plus capable d’avoir un impact offensif à cinq contre cinq comme il le faisait si bien à ses débuts à Winnipeg, n’ayant plus la vitesse pour battre les couvertures défensives adverses.

De plus, déjà que cet aspect du jeu n’était pas une force du jeu du Finlandais pour demeurer poli, Laine est toujours en retard sur ses couvertures défensives, tentant toujours de lever le bâton ou d’accrocher le porteur du disque pour «démontrer» qu’il est responsable défensivement.

Son laxisme a d’ailleurs bien failli coûter la victoire aux Canadiens jeudi, alors que c’est sa carence défensive qui mène au deuxième but de Nashville.

Patrik Laine 2.0 mine donc le travail de ses compagnons de trio, Jack Evans et Josh Anderson. D’ailleurs, le quatrième trio du Tricolore cumule les mauvaises performances en ce qui a trait aux statistiques avancées alors que les autres unités se démarquent pour de bonnes raisons. Même Kirby Dach, mon souffre-douleur de plusieurs de mes chroniques, connaît de bons moments.

Le Canadien ne pourra pas toujours mener des remontées spectaculaires pour gagner des matchs lors de la campagne 2025-2026. Aligner un joueur qui n’est utile que pour faire produire l’avantage numérique, ça peut marcher dans Lance et compte, mais pas dans la LNH de 2025!

Cette chronique fait partie de notre section Opinions, qui favorise une pluralité d'idées. Elle reflète l'opinion de son auteur, pas celle du Journal de Lévis/Peuple Lotbinière.

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