Pour le conseil d’administration, il était important de raconter cette histoire qui fait partie de la mémoire collective.

«On trouve peu de choses qui rappellent ce projet qui a quand même mobilisé la communauté. Pour obtenir un prêt hypothécaire, la Caisse exigeait que l’organisme lève des fonds propres. […] C’est pour ramener dans la municipalité la mémoire du couvent et du projet de transformation», a expliqué le président du conseil d’administration, Jacques Beaudoin.

Lorsque les sœurs du Bon-Pasteur ont quitté le couvent en 1982, elles ont vendu l’immeuble à la municipalité. Les religieuses avaient alors demandé qu’un futur projet tienne compte de leur mission sociale et communautaire.

Un groupe de citoyens, le maire de l’époque en tête, a développé un projet qui visait à créer un ensemble d’habitations abordables pour les aînés de la municipalité.

«Ils ont regardé plusieurs options et programmes gouvernementaux, incluant la possibilité de construire du neuf. Le projet le plus facilement réalisable était la transformation du couvent», a poursuivi M. Beaudoin.

La municipalité a cédé l’édifice qui abritait des classes de débordement pour l’école primaire à l’organisme à but non lucratif qui avait été créé pour la gestion du projet, poursuit-il.

«Tout a été ficelé très rapidement. […] Évidemment l’immeuble existait, mais il n’y a que l’enveloppe extérieure qui n’a pas été touchée. L’intérieur a entièrement été reconstruit. Les autorisations finales ont été données en février 1985 et les premiers locataires emménageaient en juillet 1985.»

Dès l’ouverture, les 14 appartements avaient trouvé preneurs. Aujourd’hui, les 13 logements répondent toujours à un besoin. Lorsqu’un appartement se libère, il trouve preneur rapidement.

Préserver le bâtiment

Malgré l’important chantier de l’époque, le temps a fait son œuvre et l’édifice a maintenant besoin d’une cure de jouvence.

«En général, l’immeuble est en bon état, mais nous devons planifier des travaux majeurs dans un horizon de 5 à 15 ans qui toucheront, entre autres, la toiture, la maçonnerie et la réfection complète des balcons arrière», a poursuivi M. Beaudoin.

Il précise qu’une estimation réalisée il y a trois ans évaluait le coût des travaux à 300 000 $. Une inspection plus détaillée aura lieu prochainement afin de prévoir les travaux à venir.

Ces célébrations deviennent donc importantes, mentionne Jacques Beaudoin. Elles permettront de ranimer un sentiment d’appartenance et de fierté envers le bâtiment qui sera suffisamment fort pour mobiliser la population.