Rappelons d’emblée que le Rose Trip est une épreuve de trek pédestre dans le désert où les 164 équipes participantes doivent retrouver des balises avec le plus de précision possible. Comme elles étaient dans la catégorie OPEN+, dans laquelle les participantes doivent parcourir 18 à 22 km par jour, les Introuvables s’étaient inscrites avec en tête l’aventure et non la compétition.
Lorsqu’elles ont vu qu’elles terminaient en deuxième place après leur première journée, l’équipe s’est prêté au jeu et a mis les bouchées doubles pour performer le plus possible. En redoublant d’ardeur, les néophytes de ce genre d’aventure ont obtenu la deuxième position totale, avec moins de 300 m de distance derrière les premières.
«Notre but premier, c'était de trouver toutes les balises, peu importe le temps ou la distance que ça nous prendrait. C'était vraiment juste ça notre but. Puis on a trouvé toutes les balises relativement facilement. Le soir, on entendait des histoires d'autres équipes et on se disait qu’on était chanceuses. On a fait notre chance aussi, on a bien travaillé. Quand les résultats finaux sont sortis, on était un peu sous le choc. On a réalisé qu’on était deuxième dans l’OPEN+ et ç’a été une belle surprise, un beau cadeau. C’est comme la cerise sur le sundae», exprime Émilie Barnabé.
Réaliser un rêve
Bien plus qu’une simple aventure, le Rose Trip était une expérience qu’Émilie Barnabé avait sur sa «bucket list». C’est pourquoi elle voulait réunir ses deux amies depuis 30 ans pour vivre une nouvelle expérience. Ses deux acolytes n’ont pas regretté d’avoir sauté à pieds joints dans l’aventure, puisqu’elles ont vécu une expérience qu'elles qualifient de parfaite.
«Je l'ai vraiment vécu comme une aventure avec deux de mes grandes amies d'enfance. On a embarqué dans le projet d’Émilie et je l'ai vraiment pris comme une aventure d'amitié. On s'était dit qu'on ne voulait absolument pas l'esprit compétitif, mais on s'est fait vite prendre au jeu. Pendant un bon 48 h après, on se disait encore wow, parce qu’on est le plus haut classement québécois», ajoute Maxine Paquet-Lessard, qui était responsable des visées pendant l’épreuve.
«Tout était positif, lance Valérie Lalande, qui s'occupait des cartes et des tracés. Ça coulait, ça allait bien. On avait nos rôles individuels qui se sont faits naturellement. On trouvait nos balises, on ne s'est pas perdues, on n'est pas arrivées tard, tout ça a vraiment bien été. Personnellement, je ne réalisais pas ce que ça représentait, mais sur place on a constaté qu’il y avait un beau climat féminin et solidaire.»
Solidarité féminine
Le Rose Trip se collabore avec plusieurs causes, notamment Ruban Rose, une association dédiée à l’information et au soutien à la recherche sur le cancer du sein. Le trek contient d’ailleurs un défi solidaire qui constitue la dernière étable de la randonnée, où l’ensemble des participantes doivent se rendre au sommet de la plus haute dune de Merzouga. C’est une manière de rendre hommage aux «femmes qui se dépassent au quotidien pour combattre la maladie».
«Le trek est vraiment axé sur le cancer du sein. Heureusement, on n’a pas eu ce défi-là dans notre vie, mais le soir, il y a des femmes qui se sont levées et qui ont témoigné sur leur expérience avec le cancer. Les trois on pleurait et on vivait beaucoup d’émotions. C’était quelque chose de fort. La dernière journée, quand on montait toutes la dune, on voyait celles qui avaient eu le cancer monter et réussir puis on sentait la fierté. C’est un défi féminin qui apporte beaucoup», clame Émilie Barnabé.