Quelques municipalités de la MRC de Lotbinière vont offrir un service de garde de dépannage pendant les trois journées de grève du Front commun. Une initiative qui passe mal au niveau syndical.
«Pourquoi les municipalités ne sont-elles pas derrière nous ? Si ça avait été une dame seule qui s’occupe d’enfants chez elles, c’est une chose, mais une municipalité [on a du mal à comprendre]», s’interroge le représentant syndical des services de garde du CSSDN, qui travaille à Laurier-Station, Mario Blondeau.
D’ailleurs, c’est pour avoir plus de poids dans les négociations que tout se fait en même temps. «Ce n’est pas un sacrifice de trois semaines, mais c’est trois jours. Si tout est bloqué pendant trois jours, l’impact est meilleur que si c’est un groupe seul», ajoute M. Blondeau. L’initiative des municipalités affaiblit, selon lui, l’impact de ce mouvement de grève.
Il rappelle que si les salariés du front commun se battent pour de meilleures conditions de travail, c’est pour être en mesure d’offrir de meilleurs services à la population
D’autres demandes
Outre les salaires que les éducateurs en services de garde aimeraient voir augmenter, il y a également une lutte pour obtenir de meilleures conditions de travail.
Mario Blondeau souligne que les horaires coupés avec lesquels ils travaillent sont «épuisants». Il explique que des quarts de travail rendraient la profession plus attirante. De plus, les éducateurs doivent également composer avec des clientèles plus ou moins faciles sans avoir de soutien d’un éducateur spécialisé, par exemple.