jeudi 12 juin 2025
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Le gouvernement veut améliorer l’accès aux premiers répondants

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Dans plusieurs municipalités de la MRC de Lotbinière, les pompiers occupent le rôle de premiers répondants. Photo: Archives

09 juin 2025 09:29

Le gouvernement du Québec a confirmé, le 5 juin dernier, un investissement de près de 36 M$ pour améliorer les services préhospitaliers d’urgence au Québec. Une grande partie de cette somme sera dédiée à déployer plus largement les services de premiers répondants sur le territoire québécois.

D’ici 2028, le ministère de la Santé et des Services sociaux s’est donné l’objectif de faire passer la couverture de la population québécoise par des premiers répondants de 50 % à 80 %. Pour atteindre cet objectif, le gouvernement bonifie le budget consacré au programme volontaire. Il passera de 11 M$ à 32,7 M$, dès cette année.

Les municipalités qui désirent se joindre au programme pourront profiter d’aide financière couvrant l’ensemble des coûts liés à la mise en place d’un service de premiers répondants. Un financement récurrent est également prévu en fonction des services offerts. Plus de 250 municipalités au Québec donnent déjà ce service et verront leur financement annuel bonifié, parfois de façon importante.

Actuellement, dans la MRC de Lotbinière, seules les municipalités de Saint-Antoine-de-Tilly, Saint-Apollinaire, Saint-Gilles, Laurier-Station, Val-Alain et Sainte-Croix offrent un service de premiers répondants.

Un rapport accablant

En mai dernier, le Vérificateur général du Québec avait fait part de ses inquiétudes face à cette situation.

Il a noté que dans les municipalités qui ne bénéficient pas d’un service de premiers répondants, 45 % des interventions très urgentes (arrêt cardiaque, par exemple) ont un temps de réponse de plus de 10 minutes.

«Il est démontré qu’une réponse rapide aux appels très urgents permet de diminuer les décès et de réduire la période et les dépenses d’hospitalisation ainsi que les risques de séquelles à long terme», souligne-t-il dans son rapport, ajoutant que selon «plusieurs études scientifiques», les chances de survie sont presque nulles après 10 minutes dans le cas d’un arrêt cardiorespiratoire.

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