Par Agence Science-Presse (www.sciencepresse.qc.ca)
En chiffres, on parlerait de 9 heures d’activité physique « de modérée à intense » (une marche rapide, de la course ou du vélo) pour les hommes de cette tranche d’âge, contre seulement 4 heures pour les femmes, afin de diminuer de 30 % le risque de problème cardiovasculaire. C’est du moins l’estimation d’une équipe de chercheurs dirigée par Jiajin Chen, de l’Université Xiamen, en Chine. La recherche est parue le 27 octobre dans la revue Nature Cardiovascular Research.
Ces chercheurs se sont appuyés sur les données d’activités, recueillies à des fins de recherches par la banque de données britannique Biobank. Les données leur ont fourni une variété d’informations sur la santé de 80 000 participants pendant environ huit ans. Les données qui avaient été retenues pour cette étude (Biobank en contient sur plus 500 000 personnes) provenaient des gens qui avaient un historique de risque de trouble cardiovasculaire.
L’écart devient moins significatif lorsque le nombre d’heures d’exercices diminue. Mais les femmes semblent systématiquement conserver un léger avantage pour une durée d’exercices comparable. Et l’écart redevient prononcé — toujours en faveur des femmes — dans le groupe de 5000 participants qui ont déjà eu un diagnostic de trouble cardiovasculaire.
Les médecins soupçonnent depuis longtemps l’existence d’un tel écart, mais obtenir des données aussi fiables sur les activités des unes et des autres n’a jamais été aussi facile que depuis que se sont répandus les montres connectées et autres appareils qui peuvent récolter des données sur nous.
Si cet écart hommes-femmes se confirme dans les futures études, cela signifie, notent les chercheurs, qu’il va falloir remettre à jour certaines des lignes directrices en matière de santé : les recommandations en matière d’exercices physiques ont beau être différentes pour les hommes et les femmes, il devient possible de les appuyer sur des données de plus en plus précises, à mesure que ces données personnelles deviennent de plus en plus abondantes.