La directrice générale du CSSDN, Suzie Lucas, a fait le point sur la situation des demandes effectuées dernièrement auprès du ministère de l’Éducation. Rappelons que dans la MRC de Lotbinière, le CSSDN avait demandé une nouvelle école primaire ainsi qu’une nouvelle école secondaire pour desservir les territoires de Saint-Apollinaire, Saint-Gilles et Saint-Agapit.
«À Saint-Apollinaire, on redépose une demande pour l’ajout d’une école secondaire, on ne peut pas passer à côté. Cependant, on fera une demande de démolition et de remplacement de l’École Étienne-Chartier à Saint-Gilles. […] Comme l’école est catégorisée désuète. Ce qui est bien dans cette situation, c’est qu’on pourra agrandir l’école. […] On tente de cogner à deux portes plutôt qu’une pour trouver une solution comme on a un réel besoin», souligne Mme Lucas.
Selon les prévisions ministérielles, le nombre de locaux manquants sera de huit pour l’année scolaire 2025-2026 et devrait augmenter à 15 d’ici 2023-2024 dans ce secteur. Ainsi, ce projet de remplacement partiel ou complet de l’École Étienne-Chartier permettra de passer de 10 à 18 locaux avec un gymnase double et des locaux connexes. Aussi, la directrice générale du CSSDN indique qu’avec la grandeur du terrain qui accueille l’école, il sera possible d’entamer le remplacement sans coupure de services auprès des élèves. Notons également que la partie couvent de l’école ne sera pas touchée par ce projet.
Situation critique pour les écoles secondaires
Si les écoles primaires ont fait jaser, la pression est d’autant plus importante sur les écoles secondaires du CSSDN. À l’École Beaurivage de Saint-Agapit, ce sont 200 places modulaires qui sont remplies et les prévisions estiment un manque de 500 places dans quelques années.
«Ça met un poids sur toute l’organisation, qu’on parle d’enseignants, de surveillants, des membres de la direction, même pour les élèves», partage Suzie Lucas.
Cette situation est si importante qu’actuellement, il n’y a aucune place supplémentaire de disponible pour un élève de secondaire quatre qui s’ajouterait tardivement. Pour pallier ces enjeux de places, l’organisation a mis sur pied plusieurs outils.
«On a un comité de vigie sur le terrain qui analyse chaque arrivée d’élève pour s’assurer de lui trouver une place pour l’asseoir. On doit faire des dépassements (de capacité) dans les classes. Il faut prévoir des recoupages de territoire éventuellement pour s’assurer d’envoyer les élèves dans les écoles où il y a plus de places, mais on est tellement arrivé à capacité maximale que ce n’est plus infaillible comme solution. On se retrouve dans une situation où on doit demander des classes modulaires», mentionne la directrice générale du CSSDN.
Selon l’organisation, la situation dans les écoles secondaires sera «critique» dans les deux prochaines années, c’est pourquoi elle devra avoir recours à une firme qui analysera les locaux afin de les agrandir par l’intérieur et qui devra trouver de nouveaux endroits pour des classes modulaires supplémentaires.
Une hausse dans les écoles du CSSDN
Cette année, la rentrée a été marquée par une hausse de 900 élèves dans les écoles publiques du territoire du CSSDN, du niveau primaire jusqu’au niveau adulte.
Bien que la hausse des élèves ait causé une hausse du besoin des enseignants demandés, en date du 28 août, ce n’était que 25 enseignants à temps partiel qui manquaient à l’appel, sur un besoin de 2 120 enseignants à temps plein et temps partiel.
Néanmoins, le CSSDN a dû réaliser l’embauche d’un certain nombre de personnes non légalement qualifiées en tant qu’enseignants. Suzie Lucas souligne toutefois que ce sont «des gens qui sont souvent surqualifiés pour faire le travail, mais ils n’ont pas la partie pédagogie». Ces personnes non formées comme enseignants ont toutefois toutes un baccalauréat dans le cas du CSSDN.
En plus d’être encadrés par un enseignant d’expérience comme mentor, ces nouveaux enseignants non légalement qualifiés pourront suivre le Parcours VIP, initiative visant à former ces employés qui est en cours d'implantation.
C’est au niveau du personnel de soutien, et plus précisément des éducateurs en service de garde, que le manque se fait davantage sentir au CSSDN. En date du 28 août, il restait 127 postes à temps partiel à combler dans l’ensemble du territoire. Mme Lucas ajoute que «l’année passée, nous avons roulé toute l’année avec un manque. On n’est jamais passée par-dessus, donc cette année c’est un peu la même chose qu’on va vivre».
Avec la collaboration de Catherine D'Amours.