C'est en raison du recul décidé par le premier ministre du Québec et chef de la CAQ, François Legault, sur la loi spéciale numéro 2 pilotée par Christian Dubé, qui a soulevé la grogne des médecins, que le désormais ancien ministre de la Santé a décidé de quitter ses fonctions ministérielles.
S'il se dit satisfait que le gouvernement en soit parvenu à une entente avec la Fédération des médecins omnipraticiens du Québec (FMOQ), Christian Dubé estime que «l’entente conclue maintient sensiblement le statu quo sur les enjeux de gouvernance entre le gouvernement, la Fédération des médecins omnipraticiens du Québec (FMOQ) et les directeurs médicaux dans le réseau de la santé».
«Après mûre réflexion et dans un esprit de cohérence, de respect des institutions et de mes valeurs personnelles, je suis arrivé à la conclusion que je ne suis plus la bonne personne pour poursuivre ces discussions et piloter la réécriture de la Loi 2 exigée par l’entente avec la FMOQ. Dans les circonstances actuelles, c’est une décision difficile que je prends pour le bien des patients, des médecins et du réseau de la santé», a renchéri M. Dubé.
Du même souffle, l'ancien ministre de la Santé convient que ses collègues et lui ont commis des erreurs lors des travaux pour effectuer le changement de rémunération des médecins, commis des erreurs. Il a toutefois déploré que les fédérations médicales ont «surtout travaillé à défendre leurs propres intérêts plutôt que d’aborder tous les enjeux touchant les patients et les médecins».
Notons que Christian Dubé avait déjà indiqué qu'il n'allait pas solliciter de nouveau mandat de député à l'Assemblée nationale lors des prochaines élections provinciales, qui doivent être tenues normalement l'automne prochain.
Il s'agit du deuxième départ du cabinet Legault cet automne provoqué par la loi 2. Il y a quelques semaines, Lionel Carmant, le ministre responsable des Services sociaux, avait aussi décidé de suivre le même chemin suivi aujourd'hui par Christian Dubé, ne pouvant appuyer la décision du gouvernement d'adopter une loi spéciale pour imposer sa réforme de la rémunération des médecins.