Selon l'Office, ils invitent les consommateurs à des séances de vente dans des locaux temporaires, «au cours desquelles toutes les techniques semblent bonnes pour obtenir une signature».
L'OPC rapporte que ces magasins de meubles se présentent souvent comme des détaillants haut de gamme ou de luxe. Ils sollicitent des clients potentiels par la poste et par téléphone pour leur annoncer, par exemple, l'ouverture d'une nouvelle succursale. Ils laissent miroiter un événement exclusif, ouvert sur invitation seulement, où les invités pourront profiter en avant-première de rabais exceptionnels et recevoir des cadeaux ou des participations à un concours. Souvent, ils insistent pour que les deux membres d'un couple soient présents, pour que l'argument de vouloir consulter son conjoint ou sa conjointe avant de signer ne puisse pas être utilisé.
«Une fois sur place, les invités sont accueillis par des vendeurs aguerris. Les stratégies de vente sont efficaces et la mise en scène de l'événement, attrayante. Les vendeurs font sentir aux quelques personnes présentes qu'elles sont privilégiées en leur offrant rabais par-dessus rabais. Plusieurs consommateurs cèdent alors à la pression. Les prix indiqués peuvent être gonflés pour donner au vendeur une marge de négociation et laisser l'impression au client qu'il fait une très bonne affaire. Ultimement, dans bien des cas, le consommateur paiera tout de même un prix supérieur à celui qu'il aurait normalement accepté de payer pour des biens semblables», décrit l'OPC.
L'OPC suggère donc aux consommateurs de suivre les conseils suivants :
- Méfiez-vous si on vous présente une offre alléchante, exceptionnelle, valable seulement le soir même;
- Prenez le temps de réfléchir et de comparer les prix de meubles de même gamme avant d'acheter;
- Informez-vous aussi des conditions d'échange ou de remboursement afin de bien comprendre ce à quoi vous vous engagez si jamais vous changez d'idée;
- Certains commerçants de meubles qui sollicitent leurs clients à l'extérieur de leur établissement, par exemple, dans une salle d'hôtel ou un local temporaire, sont considérés comme des commerçants itinérants au sens de la Loi sur la protection du consommateur (LPC). À ce titre, ils doivent être titulaires d'un permis de l'Office et respecter les règles spécifiques imposées par la LPC aux commerçants itinérants. Ces règles comportent notamment l'obligation pour le commerçant d'informer le consommateur de son droit d'annuler le contrat dans les 10 jours, à sa discrétion et sans pénalité. Le vendeur est aussi tenu d'annexer au contrat un formulaire de résiliation. Dans certains cas, le délai d'annulation peut être porté à un an, par exemple, si le contrat est non conforme, s'il ne fait pas mention du droit de résiliation, si le formulaire n'est pas annexé ou encore, si le commerçant en question n'est pas titulaire du permis de commerçant itinérant;
- Toutefois, si la vente s'est conclue dans l'établissement du commerçant et que cet établissement est voué à demeurer à cet endroit de manière permanente, la loi ne l'oblige pas à vous rembourser si vous changez d'idée. C'est pourquoi vous avez avantage à vous informer à l'avance des conditions d'échange ou de remboursement et, au besoin, de les faire confirmer par un écrit.