L’année qui s’achève a mis à rude épreuve la résilience des producteurs, a exprimé L’UPA. Le contexte économique et les événements météorologiques se sont ajoutés à de nombreux défis qu’ils ont rencontré, notamment le soutien et l’accompagnement sous les attentes et des besoins, la lourdeur administrative ainsi que les menaces aux territoires et aux activités agricoles et forestières.
«Les producteurs participent chaque jour à un projet de société de toute première importance, celui de nourrir leurs concitoyens. Ils souhaitent en retour être au cœur des discussions et décisions ayant un impact sur leur avenir ainsi que sur celui de la relève. Cet avenir est fragilisé plus que jamais et il est plus que temps que des solutions porteuses et pérennes soient identifiées et mises en œuvre. C’est l’assiette et le territoire des Québécoises et Québécois des 10, 20, 100 prochaines années qui sont en jeu», a déclaré le président général de l’UPA, Martin Caron, devant l’Assemblée nationale du Québec.
Manifeste pour l’avenir
L’UPA a également profité de l’occasion pour présenter un manifeste en faveur de la relève. Inspiré du contexte socio-économique et environnemental actuel, il interpelle le gouvernement sur plusieurs enjeux qui préoccupe le monde agricole.
«Nous terminons une année éprouvante pour notre secteur, qui illustre bien cette réalité : prix des intrants très élevés causés par l’inflation, augmentation des taux d’intérêt, conditions météorologiques exécrables entraînant une perte importante de récoltes, le tout sur fond de resserrement réglementaire, de manque de main-d’œuvre et de pressions immenses sur le territoire agricole. Comment faire en sorte que la jeune génération d’agricultrices et d’agriculteurs ose encore se lancer avec confiance dans ce secteur?», peut-on lire dans le document.
«Nous sommes des passionnés de l’agriculture. Nous sommes de jeunes entrepreneurs résistants et déterminés. Nous devrions, cependant, être en mesure de vivre de notre métier. Les pressions financières et administratives sont énormes et pèsent sur nos épaules. Pour l’avenir nourricier du Québec, il est impératif que le gouvernement soutienne davantage la relève agricole et d’en faire une priorité de la politique bioalimentaire du Québec», a, pour sa part, déclaré la présidente de la Fédération de la relève agricole du Québec, Julie Bissonnette.
Le Québec compte aujourd’hui 42 000 producteurs agricoles et forestiers qui souhaitent participer «au projet de société» qui leur permettra d’exercer leur métier en bénéficiant de filets de sécurité performants ainsi qu’un cadre qui soutiendra une durabilité environnementale progressive.
Ils demandent donc au gouvernement de les placer au centre des orientations à prendre et veulent «être au cœur des solutions».