dimanche 7 décembre 2025
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Chronique historique

La Seigneurie de Tilly

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19 nov. 2025 09:00

Intéressons-nous ce mois-ci à la seigneurie de Tilly, aussi appelée de Villieu. Ce récit s’inspire d’un texte tiré du site Internet de Patrimoine et histoire des seigneuries de Lotbinière.

Par Anthony Pham – Collaboration spéciale

Le 29 octobre 1672, l’intendant Jean Talon concéda, au nom du roi, au sieur Pierre de Villieu, lieutenant de la compagnie de Berthier du régiment de Carignan; «l’estendue des terres qui se trouveront sur le fleuve Saint-Laurens depuis les bornes de celles de M. de Lauzon jusques a la petite rivière dite de Villieu, icelle comprise, sur une lieue et demye de profondeur».

Le 31 août 1700, Claude-Sébastien de Villieu, ayant acquis les droits de son frère Pierre, vendit la seigneurie à Pierre-Noël LeGardeur, sieur de Tilly, lieutenant dans les troupes de la marine. La seigneurie de Villieu prit alors le nom de Tilly.

Pierre-Noël LeGardeur de Tilly avait épousé en deuxième mariage Madeleine Boucher. L’année de son acquisition, il vint s’établir à Tilly.

Le seigneur de Tilly commença par construire une chapelle en bois.

La seigneurie de Tilly fut d’abord desservie par Honoré Hurette, missionnaire récollet, qui décéda en mars 1724. Il mit le nouveau temple sous le patronage de saint Antoine de Padoue (Pade).

Sous l’impulsion du seigneur LeGardeur, la population de Saint-Antoine-de-Tilly augmenta et la petite église en bois ne répondait plus aux besoins de la paroisse.

Le 30 juin 1712, Pierre-Noël LeGardeur et son épouse donnaient à la fabrique de Saint-Antoine-de-Tilly, un arpent de terre de front, joignant d’un côté au nord-est à Desrosiers, cordonnier, et de l’autre à Jacques Baron, père, pour y bâtir une église et un presbytère.

En 1721, la petite chapelle de bois tombait en ruines. Les paroissiens de Saint-Antoine-de-Tilly décidèrent de rebâtir en pierre, sur le terrain donné par le sieur Le Gardeur. L’église sera remplacée en 1788 par une nouvelle construction.

Après le décès de Pierre-Noël LeGardeur, le 15 août 1720, son épouse, Madeleine Boucher se rend à Québec rendre foi et hommages à son seigneur et roi devant l’intendant Bégon.

Elle pose un genou par terre et se déclare vassale du roi. Elle demande également à l’intendant Bégon de procéder au dénombrement des censitaires de la seigneurie.

Ce dénombrement montre que la concession de Jacques Baron, père, apparaît au neuvième rang de la liste. C’est ce même Jacques Baron qui était voisin de la terre appartenant à la fabrique de Saint-Antoine.

Le voisin immédiat du côté ouest est son fils Jacques Baron qui avait épousé, le 17 novembre 1721, M.-Anne Grenon, veuve de Louis Rognon, fils de Michel Rognon dit Laroche.

À cette date, il n’y avait aucune famille Rognon ayant une concession à ce nom. Ce n’est que quelques années plus tard que les garçons Rognon obtinrent des terres par l’entremise de leurs épouses; les Baron, les Bergeron, les Charest, les Croteau, les Garneau, les Houde…

La maison de Monsieur Henri Dumais, à Saint-Antoine-de-Tilly, vers 1945. Photo : Collection de Micheline Dumais du Fonds de la Société du patrimoine de Saint-Antoine-de-Tilly.

Vers 1774, nous avons retracé des familles Rognon qui avaient changé leur nom pour celui de Laroche. Le nom de Rognon n’apparaît plus dans les registres de Lotbinière après 1800.

 

 

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