«Ça peut paraître cliché, mais mon principal objectif, c’est d’avoir du fun. Quand j’ai commencé à 17 ans, j’avais demandé au propriétaire du gym où je m’entraînais ce qu’il fallait faire pour faire de la compétition. J’ai découvert les CrossFit Games par des vidéos sur Internet et je me suis dit que j’aimerais ça y aller une fois dans ma vie», a résumé le jeune homme. Bien que ce ne soit pas sa première compétition en carrière, ce sera la première fois en 10 ans d’entraînement qu’il atteint ce niveau.
Le niveau des athlètes présents l’a fait douter de pouvoir réaliser un jour son rêve. Pourtant, il n’a pas abandonné, a poursuivi son entraînement et a finalement atteint sa maturité physique. À 27 ans, il pourra enfin réaliser son grand objectif.
Le CrossFit est un amalgame de plusieurs disciplines sportives qui teste l’endurance, la force physique et l’agilité. Les circuits vont proposer des exercices cardiovasculaires, de musculation et d’agilité. Les participants doivent compléter l’ensemble des épreuves le plus rapidement possible. «Le but d’une compétition, c’est de tester toutes les capacités physiques du concurrent», a-t-il poursuivi.
Par ailleurs, chaque athlète a sa routine d’entraînement. «Je m’entraîne un peu moins que les autres en compétition pour la simple raison que mon travail me prend du temps. Puisque j’ai un petit gabarit, mon corps a de la difficulté à prendre du volume et de l’intensité», a-t-il résumé. Malgré tout, il s’entraîne de cinq à six fois par semaine, parfois deux fois par jour, avec des séances quotidiennes de 1h45 à 2h45. Le tout en gérant son entreprise, les gyms Impulsion CF.
Travail d’équipe
Bien que le sport soit individuel, la compétition en est une d’équipe. Félix-Antoine Lemay sera accompagné d’Anne-Sophie Taschereau, d’Audrey-Anne Dupuis et de Samuel Paquin. Elle est également la seule équipe canadienne à s’être qualifiée pour les jeux de cette année.
«Nous avons une très bonne équipe avec de très, très bonnes filles. Elles sont capables de nous suivre et même d’aller plus vite que nous. Nous avons une équipe très équilibrée», a décrit M. Lemay.
Il n’y a pas de catégorie dans une compétition de CrossFit, poursuit-il. Les charges sont pondérées pour les femmes, mais pour les volets aérobique et gymnastique, elles font les mêmes choses que leurs confrères masculins, ajoute-t-il.
«Chaque physionomie, chaque humain naît avec des facteurs biomécaniques qui font en sorte que nous sommes avantagés pour certains mouvements. L’objectif est de devenir le plus complet possible pour compenser nos faiblesses.»
Le défi que les quatre athlètes relèveront sera important. Les Américains et les Européens sont très forts dans cette discipline.
Une façon de s’entraîner
«Ce n’est pas parce qu’on fait du CrossFit, qu’on se prépare à faire de la compétition», a lancé M. Lemay. Il s’agit d’une méthode d’entraînement accessible à tous qui s’adapte aux besoins et aux limites de chaque personne. «C’est une façon de s’entraîner pour être le plus complet possible et optimiser l’heure de notre journée que l’on consacre à l’entraînement.»
Un athlète qui se prépare à une compétition et un retraité qui souhaite se garder en forme peuvent ainsi s’entraîner côte à côte et avoir du plaisir, a-t-il poursuivi. «Il fera les mêmes mouvements qu’en compétition, mais à des niveaux adaptés à ses capacités.»