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Eau potable

Eau à Saint-Antoine-de-Tilly : un premier refus de la CPTAQ

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Photo : Andres Siimon - Unsplash

06 sept. 2023 08:44

La municipalité de Saint-Antoine-de-Tilly est renvoyée à la table à dessin dans le dossier de l’eau potable. Dans son orientation préliminaire rendue publique le 1er septembre, la Commission de protection du territoire agricole du Québec (CPTAQ) refuse la demande déposée par la Municipalité.

De la portion de terre de 3 700 m2 visés par la demande de la municipalité, 2 200 m2 se trouvent sur la propriété de Véronique Letendre et de Jérôme Lizotte, la ferme Marijoli. La CPTAQ explique qu’une autorisation constituerait donc une perte de «la base territoriale où l’agriculture active s’exerce actuellement». Ainsi, elle estime qu’il s’agirait d’une perte nette d’une ressource qui est exploitée.

«La Commission souligne qu’elle est sensible aux enjeux d’approvisionnement en eau potable d’une municipalité. Son rôle n’est toutefois pas de conseiller la Municipalité dans sa recherche de solution pour s’alimenter en eau potable, mais de veiller à la protection du territoire et des activités agricoles», souligne la CPTAQ.

Ainsi, l’organisme de protection précise que les impacts de l’implantation d’un puits sur les terres de la Ferme Marijoli seront significatifs sur les activités de l’entreprise qui produit du bœuf, du porc et du poulet.

La CPTAQ rappelle qu’il est interdit d’utiliser ou de stocker des pesticides de classe 1 à 3 dans un rayon de 100 mètres d’un puits, ce qui est problématique dans le dossier présenté. «L’étable et les bâtiments agricoles de cette exploitation se trouvent dans un périmètre de 100 mètres autour du puits d’essai. De plus une parcelle de cette propriété serait incluse à l’aire de protection bactériologique.»

Autres possibilités

Bien que la CPTAQ reconnaisse que plusieurs options étudiées par la Municipalité ont été exclues pour différentes raisons, elle estime qu’il y a lieu de réévaluer l’une d’elles.

«Compte tenu des impacts anticipés, la Commission se doit d’être absolument convaincue qu’il n’y a pas de possibilité de mettre en place le puits vers cet endroit afin de limiter au maximum les impacts sur les entreprises agricoles environnantes actuelles. Et comme présenté, une incertitude demeure.»

La CPTAQ souhaite donc que la Municipalité étudie plus en profondeur un site plus au sud et situé dans la même zone aquifère. Cela permettrait «d’éliminer ou diminuer les impacts anticipés et les contraintes qu’une autorisation comporterait sur le territoire et les activités agricoles.»

Saint-Antoine-de-Tilly a 30 jours pour contester la décision et répondre aux demandes de la CPTAQ.

Notons finalement que l'orientation préliminaire de la CPTAQ peut être consultée au www.cptaq.gouv.qc.ca/rechercheDecision/DEC439/439747/439747___orp.pdf

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