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Saint-Antoine-de-Tilly répond aux blâmes de la CMQ

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Photo : Archives ​

12 déc. 2024 11:27

Le conseil municipal de Saint-Antoine-de-Tilly s’est réuni à l’occasion de sa séance ordinaire du 10 décembre. À l’ordre du jour, le dépôt du rapport de suivi de la Commission municipale du Québec (CMQ). Il ne s’est pas fait dans l’harmonie et a donné lieu à des échanges animés entre le maire et certains conseillers.

Suivi de la CMQ

Le 24 octobre, la CMQ a déposé le rapport de suivi concernant les recommandations qu’elle avait faites à la Municipalité le 3 avril dernier, entre autres, sur le climat de travail à la municipalité. Saint-Antoine-de-Tilly devait effectuer un suivi auprès de la commission le 14 juin, un échéancier qui a été déplacé au 30 septembre.

Finalement, au terme de cette période, l’organisation avait confirmé avoir pris certaines mesures pour faire suite aux recommandations

«Les réponses données ne démontrent pas que la Municipalité a correctement mis en œuvre les recommandations du rapport ou qu’elle n’a pas agi avec diligence pour le faire. […] Les réponses reçues le 8 octobre 2024 démontrent peu d’évolution dans la mise en œuvre des recommandations faites. […] Nous recommandons qu’un suivi complémentaire soit fait en début d’année 2025», a constaté la CMQ.

La Municipalité a réagi, lors du dépôt du rapport, que ces retards étaient attribuables, entre autres, à l’absence d'un directeur général ainsi que des démarches pour en engager un. Également, les conclusions de l’enquête en harcèlement n’avaient pas encore été déposées.

«Il est facile de blâmer la Municipalité pour les délais encourus alors que la CMQ ignore tous les suivis réalisés pour trouver un nouveau directeur général par intérim ou encore un cabinet détenant l'expertise nécessaire pour réaliser l'enquête de façon indépendante», a soutenu la Municipalité.

Échanges animés

Ce dépôt a suscité un échange animé entre le maire et différents élus qui ont opposé leurs arguments. La conseillère Valérie Caron a déploré que l’accent soit uniquement mis sur le rapport d’enquête. «Dans les recommandations, il y a beaucoup plus que le rapport d’enquête (sur la plainte en harcèlement), il y a notamment de modifier la régie interne.»

Pour sa part, le maire, Richard Bellemare a répliqué en mettant en lumière le climat difficile dans lequel le conseil et la Municipalité sont embourbés depuis plus d’un an et demi.

«Nous sommes souvent l’objet de harcèlement, d’incivilité. Ça peut affecter les employés et les membres du conseil, ça a été une période très difficile et ce n’est pas vrai qu’on va se fermer les yeux sur les motifs profonds de cette situation.»

«[…] Vous avez omis de mentionner que le conseil municipal était également blâmé pour avoir contribué au climat qui amenait du conflit. Vous n’en faites pas mention dans la lecture que vous avez faite», a renchéri Valérie Caron.

Extérieur au conflit initial, le conseiller Marc Ferland a été élu après le début des événements litigieux. Il a exprimé son agacement face à «l’éléphant dans la pièce» et a demandé à ses collègues de tourner la page afin que le conseil puisse avancer.

«J’aimerais qu’on reçoive les recommandations dans le respect et la confidentialité et que nous tournions la page. […] Compte tenu du rattrapage qu’on est en train de faire depuis un an, est-ce qu’on peut dire qu’on prend nos leçons, tout le monde en a à prendre ? […] Prendre acte de ce qui est sorti, ça ne fait pas toujours plaisir, mais on est là pour le bien de la Muncipalité.»

Il a aussi mentionné que tout ce conflit a coûté extrêmement cher aux citoyens en temps, en argent et en énergie. «Je le souhaite qu’on passe à autre chose parce que j’ai hâte de commencer à travailler sur ce que je pensais qu’on allait travailler», a-t-il conclu sous les applaudissements des citoyens.

 

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