mercredi 16 juillet 2025
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Saint-Antoine-de-Tilly lève l’expropriation de la ferme Marijoli

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​Photo : Mélanie Labrecque

14 juil. 2025 09:38

Le conseil municipal de Saint-Antoine-de-Tilly a confirmé, lors d’une assemblée spéciale tenue ce soir, qu’il levait l’expropriation sur les deux lots de la ferme Marijoli.

On est très heureux de ça, on a été surpris du dénouement des choses. Ça nous enlève une pression sur les épaules», a lancé le copropriétaire de la ferme Marijoli, Jérôme Lizotte tout de suite après la rencontre.

La levée de l’expropriation permettra à son entreprise d'aller de l’avant, faire des demandes de prêts à la Financière agricole et agrandir leur résidence.

M. Lizotte confirme du même coup qu’ils feront une demande de compensation à la municipalité pour les frais encourus. «Je n’ai pas à supporter tous ces frais pour des gens qui n’ont pas fait leurs devoirs avant d’établir un projet», a-t-il soutenu.

Parallèlement, la Municipalité est toujours à la recherche d’un site de moindre impact qui a un potentiel similaire au puits identifié à la ferme Marijoli. Est-ce que cela inquiète M. Lizotte que la Municipalité pourrait revenir avec une nouvelle expropriation ?

«On a peur, on va toujours avoir peur, mais on se prépare en fonction de ça pour que ça ne revienne pas et que ce soit plus compliqué pour la municipalité. On a un agrandissement de la maison à faire qui est dans la zone de protection. On a une érablière», a-t-il mentionné, ajoutant que ces travaux rendront une seconde expropriation plus difficile.

Pour la conseillère Valérie Caron, cette décision met fin à des échéances qui ne cessent de se renouveler. «La municipalité n’est pas encore prête à déterminer les meilleurs emplacements. Nous n’avons pas encore toutes les informations. Ça prendra du temps. On met fin à des coûts à la fois financiers et juridiques pour la Municipalité et la ferme Marijoli, mais aussi des coûts humains en stress et en effort.»

Cette dernière ajoute que le conseil municipal a fait l’erreur d’exproprier avant d’avoir obtenu les autorisations auprès de la Commission de protection du territoire agricole. Elle y voit une leçon pour le nouveau conseil municipal qui siégera dès novembre. «La prochaine fois, dans un tel dossier d’expropriation, il faut s’assurer d’avoir les autorisations des autorités compétentes en amont et non prendre le risque et d'avoir sa demande refusée.»

Pour sa part, la conseillère Myriam Lambert-Dumas a voté en faveur de la levée de l’expropriation, mais émet encore certaines réserves

«J’éprouve un certain malaise non pas parce que je doute de l’importance de respecter les droits des propriétaires, mais parce que je suis consciente de l’incertitude qui entoure encore les autres options. J’aurais préféré prendre cette décision avec l’ensemble des études en main. […] Je demeure préoccupée par le fait de devoir trancher avant d’avoir un portrait complet. Cela dit maintenir l’expropriation en place en attendant ces résultats m’apparaît beaucoup trop lourd à porter et à justifier moralement et humainement.»

 

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