Le GNR est produit principalement à partir du contenu des bacs bruns, des fumiers et lisiers ainsi que des résidus agroalimentaires. Les biogaz qui sont produits sont traités dans des infrastructures locales et transformées en gaz naturel. Toutefois, elles ne sont pas toutes situées à proximité du réseau d’Énergir. C’est là qu’intervient le projet de pôle d’injection qui est en construction à Saint-Flavien.

«Le transport de ces matières coûte très cher. Ce sont plusieurs dizaines de milliers de tonnes à transporter. Ce qu’on peut faire c’est de produire localement pour avoir une économie circulaire et une chaîne de production courte, on peut comprimer le gaz ou le liquéfier et le transporter vers un site d’injection où le réseau peut le prendre», a soutenu le directeur approvisionnement et développement de gaz naturel renouvelable chez Énergir, Clément Bekaert.

Trois producteurs expédieront du GNR vers Saint-Flavien : la Société d’économie mixte d’énergie renouvelable de la région de Rivière-du-Loup, Carbonaxion, de Neuville, ainsi que BioÉnertek, de Sainte-Sophie-de-Lévrard.

De plus, ce nouveau site ne devrait pas générer d’odeurs supplémentaires qui incommoderaient les citoyens, a spécifié M. Bekaert.

Il ajoute que chaque mètre cube de GNR produit et injecté dans le réseau permet d’éviter la consommation d’un mètre cube de gaz provenant d’autres sources plus polluantes.

Par ailleurs, afin de prendre le pouls de la population et présenter son projet, Énergir a tenu des portes ouvertes le 13 mai dernier, à Saint-Flavien. «Nous pouvons écouter les éventuelles préoccupations de la population, soit pour les intégrer à notre réflexion, soit pour apporter des réponses», a soutenu M. Bekaert.

Les travaux

Les travaux de construction se poursuivront cet été et cet automne afin que les premiers volumes produits soient injectés en 2026. Dans sa version actuelle, le projet permettra la réception d’environ 12 livraisons de gaz sous forme comprimée et liquide par semaine.

Concrètement, les travaux seront réalisés près des installations d’entreposage existantes d’Intragaz.

Ils permettront l’aménagement d’un quai de déchargement de gaz naturel liquéfié, de deux quais de déchargements de gaz naturel comprimé, avec la possibilité d’en ajouter un autre, d’un poste d’injection, d’un bâtiment de service, d’un bâtiment d’analyse, d’un décanteur de barrières et d’infrastructures pour sécuriser le site.