«J’ai toujours dessiné. Ma mère a un  baccalauréat en arts plastiques, ma sœur étudie en animation, j’ai grandi là-dedans. C’est venu tout de suite me chercher, c’est une grosse passion et j’ai voulu me développer, c’est ma priorité dans la vie, le dessin», a résumé la jeune femme.

À force de dessiner, elle a tenté d’aller plus loin et a illustré son propre livre pour enfant. «C’est un peu un prototype que j’ai fait dans mes temps libres pour voir ce que ça donnerait et si j’étais capable de faire un album.» Elle a donc fait imprimer quelques copies de ce livre, Mon lit.

C’est à ce moment que son aventure dans le domaine de l’édition a commencé. «Mon père a un ami bédéiste, Dominique Pelletier. Nous sommes allés le voir pour lui parler et je lui ai donné un exemplaire de mon livre. Il a aimé ça et m’a conseillé de l’envoyer à un éditeur.»

C’est ce qu’elle a fait. Elle a expédié son livre à Soulières éditeur et on l’a contactée. On lui a proposé d’illustrer un roman jeunesse, Adami et Amadou. «Ce sont 12 illustrations. Ça raconte une super belle histoire. Ça parle d’une enseignante
originaire d’Afrique qui va enseigner dans le Grand Nord avec les Inuits.» Parallèlement, l’éditeur a également publié Mon lit.

Ce travail, elle l’a trouvé enrichissant puisqu’elle était en contact avec l’autrice qui la guidait pour que ses dessins reflètent bien la réalité nordique. Les retours de l’éditeur lui ont aussi été très utiles.

D’ailleurs, elle adore la littérature jeunesse. «C’est une nouvelle passion, j’en lis beaucoup, j’aime l’énergie et je veux continuer à en faire.» C’est une branche du métier qui stimule énormément sa créativité.  «J’aime ça l’édition. Ce n’est pas comme travailler dans une boîte de jeux vidéo où tu fais partie de l’engrenage.»

Déjà, elle œuvre à mettre en images un autre roman jeunesse et a quelques projets personnels en banque. Certains sont plus avancés que d’autres, affirme-t-elle.

Une passion, un métier

Pourtant, au secondaire, Constance Larochelle ne pouvait pas concevoir que le dessin pourrait l’amener à gagner sa vie. C’est une rencontre avec la conseillère d’orientation à la fin de son parcours  qui lui a fait voir que c’était possible.

Cette dernière s’est donc dirigée vers le programme d’arts visuels au cégep et de design graphique à l’université. Après un an sur les bancs universitaires, elle a réalisé que ce n’était pas pour elle.

Elle a donc décidé de retourner au Cégep de Lévis dans le programme technique d’Illustration,

Le talent de Constance lui a aussi permis de remporter le prix de la Jeune artiste à la plus récente édition du Gala Jeun’Excellence, en avril dernier.