Parmi les causes possibles de l’accident, les policiers ont écarté l’usage d’un cellulaire, la fatigue, un malaise tout comme une infraction criminelle. «Cela dit, les photos de la scène révèlent que le pare-soleil de la conductrice est abaissé, le miroir est ouvert et un timbre de produit de beauté est collé sur le volant. Il est probable qu’un moment d’inattention soit à l’origine de la collision mortelle», note la coroner, Me Nancy Gilbert.

Au terme de son enquête, elle rappelle l’importance pour les conducteurs de demeurer concentré sur la route «dans le but d’assurer une meilleure protection de la vie humaine».

Elle recommande également à la Société de l’assurance automobile du Québec de bonifier ses activités de prévention et de sensibilisation auprès des conducteurs concernant les dangers de l’inattention au volant.

Le cycliste n’est pas en cause

Dans son rapport, Me Gilbert décrit que le cycliste originaire de Donnacona circulait sur l’accotement avec son vélo de route à pneus étroits.

Au moment de la collision, il avait fait une manœuvre vers la gauche pour contourner du gravier sur la chaussée, décrit Me Gilbert, et reprenait sa position en bordure de la route lorsqu’il a été heurté par le phare droit de l’automobile. «Il est au bon endroit, ne pouvant pas rouler sur du gravier avec ce type de vélo», précise-t-elle.

Le vélo était également muni d’un feu rouge arrière clignotant qui servait à augmenter la visibilité du cycliste. Ce feu était en fonction. Par ailleurs, le casque que portait la victime n’aura pas été suffisant pour le protéger les blessures générées à la suite de la collision.

La reconstitution de la collision par les policiers a démontré une absence de traces de freinage avant l’impact. «Selon les calculs de vitesse et de distance de freinage, la cause probable de la collision d’après le reconstitutionniste, est l’inattention de la conductrice du véhicule.» De plus, l’inspection du Chevrolet Cobalt 2009 montrait que l’état mécanique n’était pas en cause. La coroner note enfin qu’il n’y avait pas de circulation en sens opposé qui aurait empêché la conductrice de faire une manœuvre d’évitement.