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Consultation publique sur la mobilité

Un «sondage Web biaisé et orienté»

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La coalition aimerait que Québec mise uniquement sur les transports collectif et actif pour améliorer la mobilité dans la région. Photo : Gilles Boutin

27 févr. 2024 02:02

La coalition nationale Non au troisième lien estime que le sondage lancé par le gouvernement caquiste pour tâter le pouls des citoyens des régions de la Capitale-Nationale et de la Chaudière-Appalaches sur la mobilité est «biaisé et orienté, à la méthodologie douteuse».

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«C’est probablement un des sondages les plus biaisés que j’ai vus : une grande quantité de questions sur l’ajout de nouveaux axes routiers ou de nouveaux liens, aucun mot sur nos infrastructures existantes comme les ponts et le traversier et sur leur entretien. Il est très clair qu’on ne souhaite pas élargir nos perspectives ou saisir les réels besoins de mobilité, on souhaite se faire dire ce qu’on veut entendre!», a notamment argué Angèle Pineau-Lemieux, porte-parole d’Accès transports viables.

Pour la coalition Non au troisième lien, la démarche montre que le gouvernement caquiste «improvise encore une fois dans le dossier de la mobilité dans la région par manque de vision». Le regroupement a alors argué qu'il «a fait à de nombreuses reprises la démonstration scientifique des conséquences environnementales, sociales et économiques de l’ajout de capacité autoroutière».

«C'est comme si on n'avait rien appris des erreurs passées : on ne s’attend pas d’un gouvernement à ce qu’il gouverne par sondage au gré du vent, mais bien qu’il prenne des décisions responsables en se basant sur la science et sur des processus sérieux de planification et de gouvernance des projets de transport, qui sont pourtant normés et connus», a lancé Christian Savard, directeur général de Vivre en Ville.

«Si ajouter des autoroutes, ça réglait nos enjeux de mobilité, ça se saurait depuis longtemps. La science est pourtant claire que ça empire le problème! On a affaire à un gouvernement qui manque de vision et qui veut plaire, plutôt que de gouverner de façon responsable. Assurons-nous que les décisions d’aujourd’hui aient des impacts positifs sur les générations futures», a quant à lui martelé Charles Bonhomme, responsable affaires publiques à la Fondation David Suzuki.

Rappelons finalement que la coalition nationale Non au troisième lien a été initiée en mai 2021 par Accès transports viables, le Conseil régional de l’environnement - région de la Capitale-Nationale, Équiterre, la Fondation David Suzuki, Trajectoire Québec et Vivre en Ville.

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