«Plusieurs des recommandations du milieu agricole ont été retenues dans la Politique bioalimentaire 2025-2035, incluant une préoccupation prépondérante pour la compétitivité des entreprises, leur potentiel ainsi que leur adaptation continue aux nouvelles réalités économiques et climatiques. Les conditions gagnantes ne sont toutefois pas réunies en matière de financement compte tenu de l'ampleur des défis et des enjeux», a déclaré le président général de l'UPA, Martin Caron.
Malgré que Québec ait investi 233,8 M$ pour répondre aux doléances des agriculteurs l'an dernier, l'UPA a rappelé qu'elle a indiqué «très clairement» depuis «que ces mesures marquaient une avancée positive, mais que le travail n'était pas terminé».
Le regroupement espérait que le renouvellement de la Politique bioalimentaire du Québec pave la voie à un «rehaussement significatif» des budgets, du soutien, de l'accompagnement, des initiatives et des programmes destinés aux producteurs agricole. L'UPQ estime que l'enveloppe de 1 G$ sur cinq ans accordée par Québec est insuffisante.
«L'effondrement du revenu net ces dernières années, jumelé à une dette agricole sans précédent (32 G$ en 2024), nuit terriblement à la pérennité du secteur ainsi qu'aux transferts à la prochaine génération. Les gouvernements à travers le monde consacrent en moyenne 2 % de leurs dépenses à leur agriculture. Le gouvernement du Québec doit en prendre acte et bonifier de beaucoup son financement, lui qui ne dépasse toujours pas 1 %», a argué le président de l'UPA.
36 pistes d'action
Dévoilé vendredi par le premier ministre du Québec, François Legault, et le ministre de l'Agriculture, André Lamontagne, la politique gouvernementale a trois grands objectifs, soit d'accroître l'autonomie alimentaire du Québec, de développer un secteur prospère et durable ainsi que d'accélérer l'innovation dans le secteur bioalimentaire.
«Je suis fier de dévoiler la Politique bioalimentaire 2025-2035, dont la force première est de porter la voix de l'ensemble du secteur. Nourrir nos ambitions, c'est nous doter d'une boussole qui fédère et mobilise pour accroître l'autonomie alimentaire du Québec. Elle guidera nos actions au cours des dix prochaines années pour offrir aux Québécois des aliments sains et de qualité, et contribuera à un secteur bioalimentaire fort et durable», a notamment déclaré le ministre de l'Agriculture.
Le plan de match met de l'avant les trois grandes orientations :
- Renforcer la compétitivité du secteur sur les marchés d'ici et d'ailleurs;
- Valoriser le potentiel du territoire et des acteurs bioalimentaires;
Intensifier les pratiques durables et la réponse aux changements climatiques.
Ces orientations se déclinent en 36 pistes d'action, notamment de générer 25 G$ d'investissements de la part des entreprises agricoles, aquacoles, de pêches et de transformation alimentaire, diversifier les marchés et atteindre 15 G$ en exportations bioalimentaires ainsi que viser zéro perte nette de terres agricoles présentant un fort potentiel.
Accueil positif par Sollio
Pour sa part, Sollio Groupe Coopératif a positivement accueilli la Politique bioalimentaire 2025-2035 du gouvernement du Québec. L'entreprise évoluant dans le milieu agricole estime que la nouvelle mouture et sa vision «arrive au bon moment et doit contribuer à la prospérité du secteur agroalimentaire et la soutenir dans ses défis».
«Les travaux de la Politique permettent de mobiliser les joueurs qui travaillent tous les jours afin de répondre aux besoins des consommateurs locaux et internationaux. Les produits québécois sont largement reconnus ici comme à l'échelle internationale pour leur qualité et leurs ingrédients sains. Le Québec doit continuer sur cette lancée afin de contribuer à nourrir la population mondiale et assurer la prospérité des entreprises du secteur», a affirmé Richard Ferland, président de Sollio Groupe Coopératif.