Rappelant que l’agriculture et la transformation alimentaire soutiennent plus de 541 000 emplois au Canada et que leur apport au PIB du pays était de 67 G$ en 2024, l'UPA est heureuse qu'Ottawa ait appuyé financièrement la diversification des marchés dans son plus récent budget.
Parmi les mesures budgétaires d’intérêt selon l'UPA, le regroupement s'est réjoui de la bonification des programmes Agri-stabilité (109,2 M$ en 2025-2026) et Agri-marketing (75 M$ sur cinq ans à partir de 2026-2027). L'organisation accueille aussi favorablement la bonification du budget de l’Agence canadienne d’inspection des aliments pour la lutte contre la peste porcine africaine et la grippe aviaire (33 M$ pour 2025-2026), pour son virage numérique (76 M$ sur cinq ans) et l’accès aux marchés (32,8 M$ sur quatre ans).
Le rétablissement de l’incitatif à l’investissement accéléré, qui permet une déduction bonifiée la première année pour la plupart des immobilisations, est aussi bien vu par l'UPA.
L'UPA a aussi souligné que le programme Agri-stabilité sera également bonifié, à partir de 2026, afin d’inclure dans les dépenses admissibles les coûts d’alimentation des animaux associés aux pâturages loués (8 M$), que le budget du programme de paiements anticipés sera quant à lui bonifié (97,5 M$ sur deux ans à compter de 2025-2026) afin d’augmenter temporairement à 500 000 $ le montant sans intérêt dans le secteur du canola pour les années de programmes 2025 et 2026 et que le montant de 250 000 $ est maintenu en 2025 pour les autres productions.
Certaines réserves
Pour cette dernière mesure, l'UPA a déploré qu'aucune confirmation n’a été faite pour l’année 2026, malgré les demandes du secteur.
De plus, l'union craint que les économies de 15 % demandées à tous les ministères d’ici les trois prochaines années, incluant Agriculture et Agroalimentaire Canada (AAC), amplifient «l’actuel sous-financement du secteur».
Dans le concret, l'UPA déplore que cette compression mette fin progressivement à certains programmes d'AAC, comme Solutions agricoles pour le climat – Laboratoires vivants.
Cette initiative finance actuellement 14 projets à travers le Canada, dont 2 au Québec.
«Cette décision du gouvernement canadien est particulièrement décevante, l’approche ''laboratoire vivant'' permettant à tous les producteurs de prendre part au processus d’innovation. Toutes les connaissances et compétences acquises sont ensuite partagées auprès d’autres producteurs et intervenants du secteur agricole. Cela dit, l’UPA comprend l’importance, pour tous les intervenants économiques, d’être solidaires et de participer à l’actuelle transition. Cette participation nécessite toutefois un plan d’action structuré pour soutenir la croissance, appuyé par des budgets suffisants. Ce plan doit inclure la diversification des marchés, la protection intégrale de la gestion de l’offre ainsi que les petites et moyennes entreprises (en l’occurrence agricoles et de transformation alimentaire), et non uniquement les mégaprojets», a conclu l'UPA.