samedi 27 juillet 2024
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Pénurie de main-d'œuvre

La FCEI veut que Québec mette fin «à une aberration fiscale»

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Photo : Spencer Davis - Unsplash

27 févr. 2024 09:56

La Fédération canadienne de l'entreprise indépendante (FCEI) a rendu publique, le 27 février, une nouvelle étude révélant qu'en raison de la pénurie de main-d'œuvre, «7 576 PME sont à risque de perdre l'accès à la déduction pour petite entreprise (DPE), dont 5 682 sont très à risque».

La FCEI déplore que le Québec soit la seule province «qui bloque l'accès au taux d'impôt réduit aux plus petites entreprises» des secteurs de la construction et des services, qui ne rémunèrent pas 5 500 heures de travail (un peu moins de trois employés à temps plein).

«L'enjeu de la pénurie de main-d'œuvre ajoute une épée de Damoclès au-dessus de la tête des propriétaires de petites entreprises, celle de subir une augmentation de 259 % de leur impôt en raison de la perte d'un ou deux de leurs employés. Ça n'a pas de bon sens! La politique fiscale du gouvernement du Québec représente une bombe à retardement pour des milliers d'entreprises», s'est inquièté François Vincent, vice-président pour le Québec à la FCEI et auteur de l'étude.

La FCEI argue, selon une récente étude, que la «résolution de cette iniquité fiscale» permettrait «d'augmenter de 811 M$ le PIB et de créer l'équivalent de plus de 10 000 emplois directs, indirects et induits».

D'ailleurs, 9 731 entrepreneurs ont signé une pétition demandant au gouvernement provincial «de mettre un terme à l'injustice de la DPE et pour créer un environnement fiscal plus propice pour les PME, en réduisant notamment les taxes sur la masse salariale 30 % plus élevées ici que la moyenne canadienne».

«Lors du budget du 12 mars, nous verrons si le premier ministre François Legault et son ministre des Finances Eric Girard ont décidé de se frotter les mains en voyant les nouvelles entrées fiscales prises dans les poches des plus petites entreprises pour garnir les coffres de l'État ou bien s'ils se sont retroussé les manches pour régler cette injustice et créer un environnement fiscal favorable à la petite entreprise», a conclu François Vincent.

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