La rencontre s’est faite l’année dernière, par le biais de la mère d’Anthony (une cliente de la clinique) pendant la période de réflexion des propriétaires.
«Elle me dit que son fils finira son cours de médecine vétérinaire dans environ deux ans. Sa copine est déjà vétérinaire et travaille à Montréal. Ils seraient peut-être intéressés à faire le saut et aimeraient ça venir visiter la clinique», a expliqué Mario Bergeron. La visite a permis à Dre Labranche de rencontrer de petits patients à quatre pattes ainsi que leurs propriétaires et elle est tombée sous le charme.
«Lorsque je suis venue y travailler une semaine, je n’avais aucune attente et je me disais que j’allais voir si ça clique. J’ai discuté avec les clients. Après cette semaine d’essai, je me suis dit_:_‘‘OK, c’est sûr qu’on se lance’’. C’est différent, il y a le lien de confiance. La famille d’Anthony, par exemple, choisissait de faire la route depuis Québec pour venir ici», a raconté la vétérinaire.
«On trouve quelque chose ici qu’on ne retrouvait pas nécessairement ailleurs. Mario et Caroline ont vraiment mis beaucoup l’accent sur la communication avec les clients et l’environnement qu’ils ont créé est familial», a rajouté Anthony Labbé.
Par ailleurs, la chimie a tout de suite opéré entre les deux couples. M. Bergeron et Dre Carrier se sont reconnus dans le jeune duo. «On a aidé ces jeunes-là, on s’est dit qu’on leur ferait confiance. Leur approche est identique à la nôtre. C’est un couple dans la vie comme Caroline et moi. Quand nous les avons vus pour la première fois, on a fait wow!», a décrit Mario Bergeron.
Pour les futurs repreneurs, qui évoluent dans un monde où ils sont recrutés sur les bancs de la faculté de médecine vétérinaire par des groupes, constater que d’avoir sa propre clinque est possible a pesé dans la balance. «Je ne connais pas beaucoup de vétérinaires propriétaires dans ma région. Quand on a compris que c’était possible et réel et qu’ils resteraient avec nous et nous épauleraient, nous avons choisi de nous lancer. Je crois qu’on retrouvera une belle qualité de vie, nous pourrons décider de notre médecine et de tout ce qui l’entoure, c’est vraiment le fun», a rajouté Frédérique Labranche.
Le transfert de propriété a déjà eu lieu, une rareté dans le domaine du repreneuriat. Mario Bergeron et Caroline Carrier demeurent à leurs côtés afin de faciliter la transition et de les mentorer dans cette nouvelle aventure.
«Le processus se passe super bien. C’est beaucoup d’apprentissage et de nouveau. Ce n’est pas nécessairement ce qu’on voit à l’école vétérinaire», a précisé Anthony Labbé.
Par ailleurs, des travaux ont permis l’ajout d’une nouvelle salle de consultation et de nouveaux équipements (radiographie et échographie) qui faciliteront les traitements. Les nouveaux propriétaires veulent également numériser la clinique.