Par Érick Deschênes
La dernière fois que Québec avait eu la chance d’accueillir un tel événement, c’était en 2008 et dans l’antique Colisée de Québec. La Vieille-Capitale avait alors été l’hôte du Championnat du monde de hockey masculin senior, le tournoi présenté au printemps mettant en vedette les étoiles de la Ligue nationale de hockey éliminées des séries éliminatoires du circuit Bettman.
Depuis, Québec s’est dotée d’un amphithéâtre moderne qui a permis à la région de briller, mais aussi vivre certains moins bons moments à travers le regard des bonzes du hockey.
Le Centre Vidéotron a pu vibrer grâce aux exploits des conquérants Remparts lors de leur saison triomphale en 2022-2023 et l’équipe junior ainsi que le Tournoi international de hockey pee-wee de Québec attirent leur lot important de fidèles.
Cependant, l’amphithéâtre du quartier Limoilou rappelle également l’échec du rêve du retour des Nordiques ou le projet controversé de la présentation de deux matchs préparatoires des Kings de Los Angeles l’automne dernier présentés devant des salles qui n’étaient pas combles.
Aussi, malgré le succès de foule enregistré lors du match test de la Ligue professionnelle de hockey féminin (LHPF) au Centre Vidéotron, le jeune circuit a décidé d’étendre ses activités à l’ouest du continent plutôt que d’ouvrir ses portes à des marchés comme Québec.
La présentation des deux championnats du monde de l’IIHF à Québec, dont le traditionnel championnat junior où les meilleurs jeunes hockeyeurs de la planète se dépassent pendant le temps des Fêtes, est donc une belle reconnaissance de la place dans la région sur la scène internationale du hockey et de la qualité des installations, autant à Québec qu’à Trois-Rivières qui accueillera les équipes du groupe B lors du championnat junior.
Ajoutons aussi que le fait que le président de l’IIHF, Luc Tardif, soit un franco-québécois originaire de Trois-Rivières n’a sûrement pas nui à permettre aux amateurs de la région d’avoir accès à ce type de compétition présenté habituellement en Europe ou au Canada anglais.
Il ne faudrait donc pas que la présentation de ces deux événements à Québec soit synonyme d’échec aux guichets.
Si les chances de récupérer une équipe de la LNH dans la Vieille-Capitale sont minces, un succès organisationnel des deux événements accueillis par le Centre Vidéotron en 2027 et 2028-2029 redorait la carte de visite de Québec auprès des dirigeants de la LNH.
Ce projet demeurant un noble rêve selon moi, une réussite de ce projet permettrait d’abord et avant tout à la Vieille-Capitale de faire une bonne impression auprès de l’IIHF et d’inciter la fédération internationale à faire confiance à Québec pour organiser d’autres de ses événements prestigieux.
J’espère donc de tout cœur que les partisans de hockey de la région seront au rendez-vous. Québec mérite de devenir un arrêt plus constant pour davantage d’événements d’importance dans le monde du hockey!
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