vendredi 5 décembre 2025
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Sécurité publique

Conservateurs et péquistes demandent aux caquistes d'être cohérents

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Le chef du Parti conservateur du Québec, Éric Duhaime, veut que Québec recule sur ses coupes demandées à la SQ. Photo : Archives - Gilles Boutin

04 déc. 2025 03:00

Le chef du Parti conservateur du Québec (PCQ), Éric Duhaime, a dénoncé mercredi les compressions de 60 M$ imposées par le gouvernement caquiste à la Sûreté du Québec (SQ).

«C’est une mission essentielle et exclusive de l’État d’assurer la sécurité des Québécois. Personne ici ne devrait avoir peur d’aller dans le métro, d’ouvrir une entreprise ou de sortir le soir pour promener son chien», a soutenu le chef conservateur.

Selon lui ainsi que le porte-parole conservateur en matière de justice, Jonathan Poulin, le gouvernement envoie un message contradictoire en affirmant vouloir renforcer la loi et l’ordre, tout en réduisant les budgets des forces policières.

«La criminalité est en baisse au Canada, mais en hausse au Québec. Ce n’est pas le temps de réduire les budgets ou couper dans les effectifs, au contraire, ils doivent être augmentés. Au lieu de disperser des subventions dans 2 300 programmes ou pire, de couper à la Sûreté du Québec, le gouvernement devrait analyser les besoins des grandes villes comme Montréal, Québec, Laval, Gatineau, afin d’offrir une aide ponctuelle ciblée pour combler les lacunes en matière d’effectifs», a affirmé Jonathan Poulin.

Un allègement qui ne passe pas

Dans la même veine, le PCQ a critiqué la décision gouvernementale d'assouplir le suivi des criminels condamnés à porter un bracelet antirapprochement.

«La Presse révélait hier que les victimes de violence conjugale se sentent de moins en moins en sécurité, avec un suivi réduit et des bracelets antirapprochement parfois inefficaces. Pour rassurer ces femmes, il faut que les criminels purgent leurs peines derrière les barreaux, et non à domicile. M. Jolin-Barrette doit faire pression sur son homologue fédéral pour réviser la Loi C-5, qui permet les peines avec sursis pour les infractions sexuelles», a demandé M. Poulin.

Un son de cloche aussi partagé par le Parti québécois (PQ), par l'entremise de la députée péquiste de Terrebonne et porte-parole du parti en matière de condition féminine, Catherine Gentilcore.

«C’est une décision incompréhensible prise à un moment qui ne pourrait être plus mal choisi. Ce gouvernement a lui-même prétendu que la sécurité des Québécoises et des Québécois était une priorité, pour finalement la compromettre alors même que nous soulignons les 12 jours d’action contre la violence faite aux femmes. Il faut s’assurer que les agents de probation puissent toujours prioriser ces suivis essentiels», a soutenu Mme Gentilcore.

Le PQ promet donc d'analyser toutes les options pour resserrer les contrôles des bracelets antirapprochements s'il obtient le pouvoir.

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