Mme Gilbert ne retient que du positif de sa campagne et de l’ouverture des citoyens aux idées de QS.  «J’ai vraiment aimé mon expérience, je me sentais à ma place.» D’ailleurs, elle n’écarte pas la possibilité de se représenter dans quatre ans.

«Nous partions de très loin. Les gens ne nous considéraient pas vraiment [comme une option]. Nous n’avions pas d’association locale. Dans le cadre de la campagne, on a été capable de réunir 100 bénévoles, des gens qui avaient un enthousiasme. C’est beau à voir», a mentionné d’entrée de jeu Mme Gilbert.

Elle ajoute que cet enthousiasme s’est concrétisé le jour du vote alors que plus de 40 bénévoles ont travaillé à faire sortir le vote. «Nous avions tellement de gens que nous pouvions être en support pour d’autres campagnes de Québec solidaire ailleurs en province. Nous avons même aidé Haroun Bouazzy (Maurice-Richard) à se faire élire.»

À partir de maintenant, Christine Gilbert oeuvrera à consolider les bases solidaires dans le comté. Elle travaillera à fonder l’association de circonscription et à assurer une présence du parti au niveau local. «On sait qu’on est différents, ça fait notre force.»

Distorsion du vote

À l’image du co-porte-parole de la formation, Gabriel Nadeau-Dubois, Mme Gilbert déplore aussi la distorsion du vote lors de cette élection. Même si elle ne partage pas les idées du Parti conservateur du Québec (PCQ), elle estime qu’avec plus de 13 % des électeurs qui ont voté pour le PCQ, ils «méritent d’être représentés».

C’est pour cette raison qu’elle insiste sur l’importance de la révision du mode de scrutin au Québec.

«La vague caquiste montre beaucoup de failles du système, sans compter l’absence de la proportionnelle qu’ils ne veulent pas faire puisque [le système actuel] les avantage. Je vous garantis que si Québec solidaire est au pouvoir, on le fera. Nous sommes différents et nous ne pilons pas sur nos valeurs. Je ne partage pas la vision des conservateurs, mais qu’ils ne soient pas représentés, c’est problématique», a-t-elle argumenté.